TARTES DE .... CEREJA DOS HIPERS
L’appétissante tarte aux
cerises...
du supermarché
Vous avez certainement déjà vu passer un texte du même genre depuis plusieurs années. Mais vu ce que je continue à constater plus que jamais sur les étals, en particulier à l’occasion des fêtes, et vu la grande capacité à oublier - à la façon Shadocks - de beaucoup de monde, je n’hésite pas à resservir ce morceau de bravoure réactualisé.
VOYONS D’ABORD LA PÂTE :
La farine provient de grains de blé qui préalablement ont été enrobés d’un fongicide avant semis. Pendant sa culture, le blé a copieusement reçu des pesticides, des hormones de synthèse, et bien sûr des engrais chimiques. Après récolte, les grains sont fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfite de carbone, puis arrosés au lopyriphosméthyl. Ensuite la farine reçoit du chlorure de nitrosyl, puis de l’acide ascorbique. Pour faire lever la pâte, la poudre levante est traitée au silicate de calcium, et l’amidon est blanchi au permanganate de potassium. La pate reçoit aussi de l’hydroxytoluène de butyl - un antioxydant (pour éviter le rancissement)… BEURK !
CONCERNANT LA CREME PATISSIERE :
Les œufs (qualité FR 3) proviennent d’un élevage industriel concentrationnaire où les poules confinées dans des cages métalliques sont nourries avec des granulés contenant des antioxydants (E300 à E311), des émulsifiants (alginate de calcium), des conservateurs (acide formique), des colorants (capsa théine) des agents liants (ignosulfate) et enfin des appétants (glutamate de sodium) pour qu’elles puissent avaler toutes ces saloperies. Elles reçoivent aussi des antibiotiques, et surtout des anticoccidiens. Les œufs, avant séchage, reçoivent des émulsifiants, des agents actifs de surface comme l’acide cholique et une enzyme pour éliminer le sucre du blanc… BEURK !
Le lait provient d’un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation pleine de produits chimiques tels que : flavophospholipol (F712), ascorbate de sodium (F301), alphatocophérol de synthèse (F307), buthyl-hydrox-toluène (F321), alginate de propylène-glycol (F405), acide tartrique (E334), acide propionique (F280), azotés chimiques (F801), des colorants, et enfin des appétants comme le glutamate de sodium… BEURK !
Les huiles,
ont été extraites par des solvants comme l’acétone,
puis raffinées par action de l’acide sulfurique suivi
d’un lavage à chaud, puis neutralisées à la lessive de
soude, ensuite décolorées au dioxyde de chlore ou au
bichromate de potassium et désodorisées à 160°C avec du
chlorure de zinc. Enfin, elles sont recolorées à la
curcumine.
La crème de la tarte, une fois fabriquée,
reçoit des arômes et des stabilisants comme l’acide
alginique (E400)…
BEURK !
VOYONS MAINTENANT LES CERISES :
Elles ont reçu entre 15 et
40 traitements de pesticides selon les années. Elles
sont décolorées à l’anhydride sulfureux et recolorées de
façon uniforme à l’acide carminique ou à l’érythrosine.
Elles sont ensuite plongées dans une saumure contenant
du sulfate d’aluminium, et à la sortie, reçoivent un
conservateur comme le sorbate de potassium (E202).
Enfin, elles sont enduites de sucre raffiné
qui provient de betteraves ayant reçu leur dose
d’engrais et de pesticides. Ce sucre est extrait par
traitement à la chaux et à l’anhydride sulfureux,
décoloré au sulfoxylate de sodium, puis raffiné au
norite et à l’alcool isopropylique. Enfin il est azuré
au bleu anthraquinonique.
Par ces traitements, les
cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est
nécessaire d’ajouter un parfum artificiel
alimentaire. Ce parfum est une recréation
synthétique du goût et de l’odeur à partir d’éléments
artificiels issus de la chimie du pétrole. Le parfum
artificiel de cerise se compose du cocktail de molécules
synthétiques suivant : acétate d’éthyle– acéthyl
méthylcarbinol – butyrate d’isoamyle – caproate d’éthyle
– caprylate d’isoamyle – caprate d’éthyle – butyrate de
terpényle – géraniol – butyrate de geranyl –
acétylacetate d’éthyle – heptanoate d’éthyle – aldéhyde
benzoïque – aldéhyde p-toluique (le dernier ferme la
porte !)…
BEURK, BEURK, BEURK !!!
CONCLUSION :
Si vous ne voulez pas attraper – selon l’expression de Dieudonné – des maladies du Moyen-Âge ou la « chiasse alsacienne » – ne cédez pas à la tentation de la facilité, et faites plutôt vos tartes vous-même avec des produits « honnêtes » ; çà n’est pas si compliqué, il y a des tas de bonnes recettes de grands-mères sur Internet, qui mettent la joie dans la maison, et où la gourmandise n’est plus un suicide au détail !
Source des données techniques : Claude Bourguignon
Cet ingénieur agronome
spécialiste de la microbiologie des sols, issu de l’INRA
- qu’il quitta pour cause de désaccord - dénonça
officiellement pour la première fois que les sols
cultivés à grand renfort d’engrais chimiques et de
pesticides ne recelaient plus aucune vie
bactériologique, ni animale (vers de terre – larves –
insectes…).
Michel Dogna - jornalista de investigação médica - escritor
Artigo do Contr'Infos edição nº 44